Mardi, 7 octobre, 2014
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Terrasse Du vrai bois au faux gazon

Selon qu’elle se situe en ville ou à la campagne, qu’elle mesure 10 m2 ou 100 m2, attenante à une maison ou en haut d’un immeuble, vous n’aborderez pas le revêtement de votre terrasse de la même façon. Tour d’horizon des matériaux existants. Lou LENKA

Tendance authentique : les pierres naturelles
Ardoise, marbre, granit, grès, pierre bleue, de Bourgogne, d’Italie… Il existe une grande variété de pierres naturelles à choisir selon leur style, leur couleur ou leur aspect, en prenant toutefois soin de toujours vérifier leur résistance au gel, surtout si vous habitez vers le nord. Pour assurer la pérennité de votre terrasse, sélectionnez des pierres épaisses, certes plus chères mais moins fragiles, et vous éviterez ainsi qu’elles ne se brisent trop vite. Côté budget, il y a autant de pierres que de prix… Comptez en moyenne de 35-45 € le m2 et jusqu’à plus de 100 €. La terre cuite. Un carrelage 100 % naturel qui se distingue par la chaleur de ses teintes et sa patine élégante. Aussi à l’aise dans la maison que sur la terrasse, elle permet de créer une continuité intérieur/extérieur des plus harmonieuses. Elle offre également l’avantage de s’entretenir facilement à l’eau et au savon. À partir de 50 € le m2. L’ardoise. Une pierre durable et ingélive dont la teinte grisée et l’aspect irrégulier apportent une touche d’originalité brute et naturelle. Côté entretien, Barthe, spécialiste du revêtement en ardoise, conseille d’appliquer juste après la pose un produit imperméabilisant microporeux (type SP 820) et, par la suite, d’utiliser un balai brosse et de l’eau tiède additionnée d’un détergent au pH neutre. À partir de 30 € le m2. Le grès cérame. Du point de vue esthétique, le grès cérame est séduisant par la variété de ses coloris et de ses finitions : c’est ce qui en fait le parfait imitateur du bois, de la pierre ancienne ou de la tomette. Il est également résistant et durable. La recherche et les nouvelles propositions conduisent à trouver des matériaux semblables aux matériaux naturels qui sont sur le marché avec davantage de brillant, d’homogénéité, de résistance et de capacité d’absorption. Le grès cérame n’est pas poreux et n’absorbe rien. Soumis à haute température et à un traitement sous pression, il est compact et homogène. Il résiste à l’abrasion, au gel, aux taches et aux agents chimiques, mais également aux variations climatiques. Idéal ? Il n’est pas parfait. En effet, les sols carrelés sont plus froids que d’autres revêtements et le grès cérame est lourd. C’est pourquoi l’application à une terrasse de ville nécessite d’enlever l’ancien revêtement afin que la charge supportée par la terrasse ne soit pas trop importante. Remplacer un carreau cassé est problématique, car il faudra trouver le même carreau, ce qui n’est pas garanti trois ans après l’achat initial. Gardez donc quelques carreaux en réserve quand vous achetez du carrelage. Vous pouvez trouver du carrelage en grès cérame à partir de 10 € le m2 (…et jusqu’à 200 €) en grande surface de bricolage, pose non comprise.

Tendance fonctionnelle : le carrelage
Le carrelage a jalonné l’histoire des hommes de l’Égypte ancienne au XXIème siècle. Aujourd’hui, ses qualités esthétiques, sa facilité d’entretien et sa résistance à l’usure du temps lui permettent de s’adapter à toutes les atmosphères. En extérieur, veillez à choisir un carrelage non gélif et légèrement rugueux afin qu’il ne devienne pas glissant par temps de pluie. Pour le choix des couleurs, tout est permis. En revanche, nous vous conseillons d’éviter le carrelage blanc, très salissant et éblouissant. Quant à la taille des dalles, sachez que plus elles sont grandes, plus elles donneront une impression d’espace et qu’à l’inverse les dalles de petites dimensions renforceront le sentiment d’intimité. La pose peut aussi s’effectuer en diagonale et vous pouvez également jouer sur les combinaisons de motifs. Pour les matériaux, tout dépend de vos goûts, de vos envies et surtout de votre budget.

Tendance chaleureuse : le bois
Esthétique, chaleureux et peu glissant, le bois est tous terrains. En effet, quel que soit l’espace extérieur dont vous disposez, la mise en oeuvre d’un deck en bois est réalisable sur quasiment tous les types de sol, sur un balcon ou une terrasse d’appartement, en porte à- faux au-dessus d’un terrain pentu, dans un jardin, dans une cour enclavée ou dans une véranda. Côté budget, même si le coût de départ est un peu plus élevé, préférez un bois haut de
gamme qui aura une durée de vie d’une vingtaine d’années à un bois traité bon marché qui s’échardera rapidement. Dernier avantage et non des moindres, comparé au revêtement traditionnel comme le carrelage, un deck en bois est démontable. Par ailleurs, comme pour le carrelage, commencez par réaliser un dessin à l’échelle et pensez à vous référer aux dimensions standard des matériaux : les lambourdes et les lames mesurent en général  2,20m  de long. La taille standard d’un caillebotis est de 50 x 50 cm.
Lames ou caillebotis ?
La solution la plus simple à mettre en oeuvre est de poser des dalles de caillebotis de forme carrée ou hexagonale sur un sol stable et plan non bétonné protégé par un géotextile imputrescible et résistant. Les dalles des caillebotis peuvent être posées de façon uniforme ou selon des motifs combinables à souhait. Leur assemblage est facile, souvent réalisable par simple emboîtement. Cependant, méfiez-vous des déformations éventuelles, elles peuvent entraîner des défauts de planéité. Choisissez donc bien des caillebotis en bois exotiques ou traités par autoclave. L’option lames demande plus de main d’oeuvre et donc de temps, mais vous pouvez également poser des lames de bois extérieures comme si vous posiez un plancher. Les possibilités de calepinage sont tout aussi nombreuses : en longueur pour une allée, en éventail autour d’une piscine, en angle dans le creux de deux murs, en V, en diagonale ou encore en pointe de diamant. Les lames vous permettent de construire de vrais planchers promis à un bel avenir. Elles ont en effet de nombreux avantages : flexibles, elles permettent de rattraper facilement les éventuelles différences de niveaux ; elles se remplaceront facilement à l’unité par simple dévissage en cas de faiblesse ; leur mise en oeuvre se réalise aussi bien sur dalle béton que sur sol meuble. Elles peuvent être clouées ou vissées sur un solivage soigneusement préparé et ancré au terrain. Pas de crainte, avec les nouveaux systèmes de vissage, la surface de votre terrasse est exempte de vis. Apportez un soin tout particulier à la pose afin que votre structure soit bien ventilée et permette le bon écoulement des eaux de pluie, de nettoyage ou de piscine. Vous l’aurez compris, si vous vous lancez dans la réalisation d’une terrasse en bois, sa mise en oeuvre devra être soignée afin de vous assurer d’un ouvrage durable.
Quelle essence de bois choisir ?
Quel que soit le style recherché, toutes les essences de bois sont classifiées selon un degré de résistance de 1 à 5. Pour l’extérieur, un bois doit être au minimum classé 3. Pour un contact au sol, il est conseillé de choisir un bois  classé 4, c’est-à-dire capable de supporter un taux d’humidité supérieur à 20 %. Tandis qu’en bord de mer, on préfèrera un bois classé 5. Si certaines essences se prêtent naturellement à une utilisation extérieure, d’autres doivent impérativement subir un traitement préventif.
• Les résineux :
pin maritime et pin sylvestre Économiques, ils demandent peu d’entretien mais nécessitent un traitement en profondeur. Le pin traité par autoclave est protégé grâce à un traitement imprégné à coeur par mise sous pression et sous vide. Ses veines très apparentes de teinte légèrement verte lui donnent un aspect naturel. Ce bois tendre se travaille aisément et facilite donc la réalisation de votre terrasse. Cette essence sera choisie pour les lieux peu exposés au soleil.
• Les feuillus : 
acacia, chêne, châtaignier… Ces bois locaux ont une durabilté naturelle. À noter qu’avec le temps, il peut y avoir d’éventuelles remontées taniques.
• Les exotiques : 
ipé, teck, doussié, iroko, padouk. Les bois exotiques, plus résistants, sont également plus chers car importés mais ils donnent un vrai cachet. Souvent assez durs, ils seront particulièrement appréciés en bord de mer. Comme  les feuillus, leur durabilité est naturelle. Leurs teintes sombres et leurs fibres à peine marquées de nœuds en font des bois d’aspect pur. Grâce à leurs nuances variées, ils s’harmonisent avec votre mobilier de jardin ou votre intérieur. Attention ! Tout bois exposé à l’extérieur a tendance à griser au fil du temps.  C’est pourquoi il est conseillé, si cette teinte ne vous tente pas, de traiter votre terrasse dès sa pose à l’aide d’un  »traitement pour bois  neuf ». Vous pouvez également, en cas de regret, retrouver sa couleur d’origine grâce à un « dégriseur ». Ce produit  »magique », respectueux de la nature du bois, le débarrassera des moindres saletés incrustées dans ses fibres. les  lasures mettent en valeur le veinage du bois tout en le protégeant et parfois même en le décorant puisque s’il en existe de transparentes ; vous pourrez aussi opter pour des teintes opaques. L’opération doit être renouvelée tous les 3 à 5 ans. En revanche, mieux vaut démonter les caillebotis une fois par an, de préférence au début du printemps, afin de nettoyer tout ce qui se trouve dessous.

Tendance reconstitution
Le bois composite et la pierre reconstituée ne sont pas vraiment des faux, mais plutôt des matériaux recomposés à ne pas négliger. Le bois composite n’est utilisé que depuis peu de temps en Europe et en France, mais les choses changent. Il est réalisé à partir de farine de bois recyclé, de résine, de pigments et de stabilisants pour un rendu et une longévité comparables à ceux du bois exotique. Il comporte de nombreux avantages : il ne  nécessite aucun entretien spécifique et résiste aux UV et à l’humidité. Il ne ternit pas, contrairement au bois naturel. Malléable, il peut exister en plusieurs finitions : lisse ou rainurée. Enfin, le bois composite est écolo puisqu’il ne nécessite pas de traitement chimique et se compose de rebuts de l’industrie du bois. Selon les fabricants, la pose se fait aisément soit par clipsage simple, soit par clipsage et vissage. Mais tous ces avantages s’accompagnent d’un coût élevé et d’une accessibilité réduite en France. De 44 à 100 € le m2, pose non comprise. La pierre reconstituée est faite d’éléments naturels broyés et recomposés avec des liens hydrauliques, ce qui la  rapproche du béton. Ce procédé permet donc d’en faire un produit caméléon qui prend l’aspect du marbre, du schiste, voire du bois ! La durée de vie d’une terrasse en pierre reconstituée est de 50 ans, contre 25 ans pour du teck sauvage : autant dire qu’avec ce matériau, on peut être tendance sans vivre dangereusement. Il faut savoir qu’il vieillit très bien. Il est antidérapant et donc assure la sécurité de votre terrasse. Il est en outre moins cher à l’achat : 45 à 55 € le m2 pour de la pierre reconstituée à aspect teck, contre 150 à 200 € le m2 pour du teck naturel. Sachez qu’en outre sa facilité de pose vous garantit un tarif moins onéreux.

Tendance économique : le béton
Matériau résolument contemporain, le béton s’est imposé comme une solution esthétique adaptée à la réalisation des terrasses. Aujourd’hui largement décliné, il s’autorise toutes les formes, couleurs et matières, imitant à la perfection le bois, le marbre ou la pierre naturelle. Économique, facile à entretenir, résistant et durable, il est aussi doté de qualités d’étanchéité qui en font un revêtement pratique, doux sous le pied sans être glissant. Pour un rendu irréprochable sur des bétons imprimés, il est conseillé de faire appel à des professionnels formés et qualifiés pour leur pose. À partir de 15 € le m2 jusqu’à plus de 100 €.

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