Piscine XS ou XL, on se baigne au jardin !

Nec plus ultra, la piscine est un élément de confort qu’on aimerait tous pouvoir s’offrir. Petite et hors sol ou grande et enterrée, l’important est qu’elle soit bien intégrée au décor en toute sécurité. Catherine DENIS

Vous ferez peut-être bientôt partie des millions de Français qui s’apprêteront à faire leurs premiers plongeons de la saison dans le 1,67 million de piscines privées que compte l’Hexagone. Ronde, carrée, rectangulaire… La piscine se plie à vos envies ou plus précisément aux dimensions de vos souhaits et à votre budget. Piscine hors-sol ou piscine creusée : c’est le premier élément à déterminer. Ces deux types de piscine peuvent être vendus en kit, plus rapides à installer. Si vous optez pour une piscine creusée ou enterrée, vous devez demander un permis de construire pour la faire réaliser par un professionnel. Polyester, béton, inox : le choix de la coque dépend de votre budget et de la pérennité que vous attendez. Idem pour le revêtement qui détermine l’aspect final du bassin, son étanchéité et son entretien : le liner est le plus utilisé : résistant, il s’adapte à tous types de piscine ; le carrelage, très solide, permet une certaine créativité ; l’enduit, prévu pour les piscines en béton, peut aussi permettre de lisser les parois du bassin avant la pose d’un autre revêtement. Côté sol extérieur, afin de profiter de votre piscine en toute sécurité, privilégiez un revêtement antidérapant, imputrescible et facile d’entretien, doux au contact du pied. La pierre naturelle résistante au temps et nécessitant un entretien réduit au minimum répond bien à ces caractéristiques. Ses formes variées permettront de valoriser votre extérieur. Dans le même esprit, optez pour des pierres reconstituées, des dalles en béton ou des pavés. Concernant le bois exotique, choisissez- le imputrescible comme le bankiraï ou l’almendrilla. Le composite, mélange de bois recyclé et de polyéthylène, n’exige pas beaucoup d’entretien tout en étant imputrescible aussi, idéal donc pour les bords de piscine.

Piscine XS : elle a tout d’une grande !
Vous manquez d’espace pour construire la piscine de vos rêves ? Pensez aux modèles XS, tendance forte du marché actuel de la piscine. Ronde, carrée, de forme libre, la petite piscine se plie à toutes les envies. Et, bien équipée, économique… elle multiplie les avantages. Plus économique, plus facile à intégrer, la mini-piscine est la solution idéale pour les terrains étriqués et les budgets serrés. Le premier atout d’une mini-piscine est son faible encombrement : mesurant de 4 à 5 mètres de longueur et de 2 à 4 mètres de largeur, avec une surface moyenne de 15 à 20 m2, elle trouve aisément sa place dans un petit jardin ou une cour. On peut aussi envisager de la mettre à l’intérieur de la maison, dans une pièce prévue à cet usage ou sous une véranda. Autre avantage : aucune démarche n’est à faire auprès de la mairie pour peu qu’elle ne dépasse pas 10 m2. Elle se décline dans une large variété de formes, collant au plus près à la configuration du jardin : à fond plat ou incliné, elle peut être rectangulaire mais aussi carrée, arrondie ou à pan coupé, plus ergonomique et plus facile à loger. Côté bien-être, les mini-piscines n’ont rien à envier aux grandes ! Le manque d’espace peut être amplement compensé par des équipements de confort. Ainsi le dispositif de la nage à contrecourant pulse dans le bassin un courant d’eau et d’air mêlés, permettant de faire ses longueurs avec la sensation de se mouvoir dans une eau remuante comme la mer. Autre élément de confort, l’escalier, en angle, arrondi ou droit, s’adapte à tous les types de bassins. De plus, il peut faire office de lit massant et inclure un appareillage d’hydrothérapie ou diffuser un halo lumineux grâce à des spots à LEDs intégrés dans les marches. Elles s’équipent aussi de nombreux jets, offrant tous les avantages du Jacuzzi.

Bassin bio : oui mais…
Une piscine, c’est beaucoup d’eau consommée, de l’électricité pour la chauffer, des produits chimiques pour la traiter… Pour respecter la planète sans renoncer à la baignade, faut-il passer aux bassins « biologiques » ? Ou opter pour des alternatives innovantes qui rendent votre piscine traditionnelle plus écolo-économique ? A priori, une piscine entièrement écologique, ça n’existe pas sauf si vous aimez nager dans la vase et au milieu des grenouilles ! En revanche, il existe des systèmes de filtration naturels. Le principe de filtration d’une piscine biologique est basé sur la capacité de transformation de la matière organique par les combinaisons entre l’oxygène, les  microorganismes et les plantes. Ce type de bassin comprend donc une zone de baignade qui communique avec une zone de plantations, appelée aussi « zone de lagunage ». N’étant pas stérilisée, l’eau permet en effet une vie aquatique : plantes, algues, mais aussi poissons et grenouilles, peuvent y prospérer sans problèmes ! Dans la zone de lagunage, l’eau est donc purifiée et régénérée par les racines des plantes aquatiques qui agissent comme des filtres vivants. Les bactéries transforment les matières organiques en produits assimilables par les plantes qui se nourrissent de ces matières. Le processus est entièrement biologique et n’utilise aucun produit chimique bactéricide ou algicide. Une pompe est toutefois nécessaire : elle peut être alimentée par énergie solaire pour mieux respecter l’environnement. Pour lutter contre les bactéries et les microbes, en complément du filtrage par les plantes, on peut utiliser des appareils à ultrasons ou des générateurs d’ozone. Attention, toutefois, ces systèmes n’ont pas d’effet rémanent, ce qui signifie qu’ils stérilisent l’eau à l’instant T… sans lui conférer de vertu stérilisante permanente. Dès qu’un nouveau baigneur entre dans la piscine, apportant dans l’eau de nouvelles bactéries… tout est à refaire ! Or, ces systèmes ne traitent qu’un volume d’eau limité. Tout chimique qu’il soit, le chlore est évidemment plus radical pour éliminer les germes, bactéries, microbes, virus, algues et il a un effet rémanent, donc durable. Pour répondre à ce problème de filtration, Biotop a développé un procédé de filtration biologique innovant. Le Living-Pool permet d’avoir une piscine d’apparence traditionnelle, avec une eau 100 % naturelle, comme dans une baignade écologique filtrée par les plantes. Grâce à un filtre qui fixe le phosphore, la nourriture principale des algues, Living-pool permet de remplacer les plantes qui dans une baignade écologique classique occupent la moitié de la surface totale et peuvent indisposer certaines personnes. Désormais, toutes les piscines, qu’elles soient d’un design élégant, modernes ou classiques, avec une bordure en pierre, un éclairage subaquatique ou un appareil de nage à contre‐courant, peuvent être filtrées de manière exclusivement biologique. Il est également possible d’y installer un chauffage.

Piscine : ne la laissez pas refroidir !
Actuellement, 35 à 40 % du parc de piscines enterrées est chauffé, et cela va en augmentant, aussi bien au nord qu’au sud : quelle que soit la région, l’installation d’un système de chauffage présente en effet l’avantage d’allonger
d’un à deux mois la durée d’utilisation de la piscine. Pourtant, avant même de penser à chauffer l’eau, il faut songer à ne pas… la laisser se refroidir ! Installer une bâche, une couverture à bulles (le moins cher et le plus simple : 250 € environ pour une piscine de 8 x 4 m) ou une couverture isothermique automatique (de 2 à 15 fois plus chère) permet d’éviter les déperditions de chaleur pendant la nuit et de gagner des calories. Et, pour déployer ou  refermer ce type d’abri, on peut choisir une version motorisée avec alimentation… par énergie solaire ! Une solution écologique et économique qui a en outre l’avantage d’éviter des travaux de terrassement pour relier les blocs moteurs à l’électricité ! Enfin, pour une piscine économe en énergie, l’astuce consiste à opter pour un bassin inox qui retient beaucoup mieux la chaleur ! En outre, très hygiénique, facile à nettoyer, non poreux, ce matériau rend impossible l’accrochage d’algues ou de champignons et permet de diminuer les quantités de chlore ou autres produits de traitement chimique. Enfin, son impact sur l’environnement est neutre, contrairement aux produits issus des ciments. De plus, il est 100 % recyclable et sa mise en oeuvre facile permet de raccourcir les temps de chantier et les pollutions qui y sont liées.