Le marché de l’aménagement de combles est en pleine expansion. Envolée des prix du foncier et attachement sentimental contribuent au fait que lorsque l’habitat s’y prête, on préfère agrandir plutôt que déménager lorsqu’il devenu trop petit. Mais attention : aménager ses combles est un chantier complexe qui entraîne énéralement deux modifications de la maison : celle de son aspect extérieur (forme, toiture, lucarnes…) et, souvent, une augmentation de la surface habitable. La première ne suscite qu’une déclaration de travaux en mairie, sauf si votre habitation est située dans une zone classée, auquel cas il vous faut obtenir un avis des Architectes des Bâtiments de France.
Pour la création d’une surface habitable supplémentaire, les choses se compliquent. En effet, si la hauteur de plafond dans les combles dépasse 1,80 m, la surface aménagée sera considérée comme « habitable » et viendra augmenter la Surface Hors OEuvre Nette (SHON). Et, si la surface créée est supérieure à 20 m2, un permis de
construire est nécessaire, et faire appel à un architecte est obligatoire si l’extension porte la SHON à plus de 170 m2, ou si le bâtiment fait déjà plus de 170 m2.
Trois types de combles
On distingue aujourd’hui trois groupes de combles dits perdus : ceux à fermettes en W bois, ceux à fermettes métalliques et les fermes traditionnelles. À chacun correspondra un type différent d’aménagement. Le plus simple est l’aménagement d’un grenier existant qui dispose déjà d’un plancher et d’une hauteur sous toit
suffisante. Il s’agit dans ce cas d’un simple agencement intérieur. Il y a également la restructuration de fermettes en W bois qui impose un travail de réfection de la charpente. Ce travail sera effectué en intérieur sans autre intervention sur le toit que l’installation de fenêtres par exemple. Ensuite, si nécessaire, il y a le rehaussement de la toiture qui permet de rendre les combles habitables. Toute la charpente doit alors être refaite. Enfin, plus rarement, quand le rehaussement du toit est impossible, le décaissement permet de gagner la hauteur nécessaire en abaissant le plafond de l’étage inférieur. À noter que, dans les grandes villes et à Paris notamment, on assiste de plus en plus au développement du rehaussement de toiture avec une ossature bois.